La traversée entre la Turquie et la Grêce fut brève et agréable, contrairement à celle des migrants, et la douane qu'une formalité pour moi.

En partant de Çeşme, j'ai cru apercevoir 4 voyageurs à vélo dans le ferry qui partait juste avant le mien. Par chance je les retrouve à Chios. Se sont 4 néo-zélandais qui sont parti d'Indonésie à vélo. Ils se dirigent dans la même direction que moi, et comptent passer par la Suisse.

On passera la journée et soirée ensemble, à s'échanger beaucoup d'histoires et a bien rigoler.

Cinq vélos chargés dans les rues de Chios, ça prend de la place !!

Pour la soirée, on trouvera un chouette endroit a l'abri du vent.

Même si ils se dirigent dans la même direction que moi, je ne prendrai pas le ferry avec eux pour Athènes. Effectivement, en voyageant vers l'Est depuis la Suisse, je me suis rapproché physiquement du chemin qu'empruntent de nombreux réfugiés. J'ai eu la chance de rencontrer différentes personnes impliquées dans l'aide aux réfugiés, et ai contacté plusieurs associations afin de leur proposer mon aide.


Je me rends compte de la chance que j'ai de pouvoir librement voyager en Europe, et tout ça uniquement grâce à un petit livret rouge et blanc que je n'ai rien fait pour obtenir. Je vais donc essayer d'aider, ne serait-ce qu'un peu, ces personnes dont la vie se rapproche plutôt de la survie. J'ai également envie de pouvoir réellement comprendre pourquoi et comment ces gens sont arrivés là, et comment leur vie est réellement.


Ce n'est qu'un jour avant d'atteindre la Grèce que j'ai reçu une réponse positive pour travailler au camp de Moria, sur l'île de Lesvos.

Je laisse donc mes amis Néo-Zélandais partir et prends le ferry pour Lesvos à 6h00.