Avant de quitter Trebinje (très jolie petite ville), j'aperçois une locomotive ! Il s'agit d'une de celle qui faisait le trajet que je m'appretais à faire (Trebinje - Mostar), par l'exact chemin que j'allais prendre.

J'ai donc comme objectif d'atteindre Mostar, 145km plus loin. Mais comme les voies ferrées abandonnées sont plates, ça devrait aller.

2000km depuis Istanbul !

Rouler sur le tracé de ce train était une expérience inoubliable. Ce train fut le premier et seul moyen de liaison pendant longtemps, et toute la vie de la région c'état développée autour.

20km avant Mostar, je commence à être bien fatigué, mais vu l'orage droit devant moi, je décide de continuer tant qu'il ne pleut pas trop.

A 15km, la pluie commence à se faire trop forte, et il est seulement 16h. Je m'arrête donc sous l'avant toit d'une maison, et attends que la pluie passe... L'orage devient de plus en plus violent.

C'est alors qu'un eclair tombe à une centaine de metres de moi, faisant un bruit assourdissant. Je me dis que au moins c'est fait, et que les éclairs ne devrait plus tomber trop proche de moi.

Quelques miutes plus tard, alors que la pluie tombe encore, j'entends un sifflement, et mes cheveux commence à se dresser. A peine le temps de réaliser ce qui est en train de se passer, une explosion frappe un arbre à quelques 7-8m de moi. Des braises s'échappent de l'arbre, il perd la moitié de ses feuilles.

Je prends conscience qu'un éclair vient de frapper à quelque mètre de moi, alors que des voix m'appelent.

Une petite dame avec un journal sur la tête me fait signe. Je laisse mon vélo tel quel et cours sous la pluie ppur la rejoindre. Je passerai une heure avec ce couple de retraités à attendre la fin de l'orage (ils étaient autant terrorisés que moi). J'aurais le droit à du poisson et évidemment à un peu de la fameuse Rakija.

La pluie finie je me remet en route pour Mostar. Après avoir pédaler à peine 100m, j'aperçois 4 vélos de cyclo-voyageurs contre une maison. Je m'arrête et ne dirrige vers la terrace de la maison. Et là presque autant soudainement que l'éclair, je me retrouve assis sur une chaise, une bière a la main, et une assiète de viandes et salades devant moi, entouré d'une dizaine de personnes dont 4 cyclistes.

- "Where do you come from ??"

- "Switzerland"

- "WOAAAWWW"


Et oui, les 4 cyclistes ici viennent également de Suisse (bon de Suisse-allemande hein ;-)), et nous passerons 2h à échanger. Nos hôtes ayant combattu à la guerre ensemble, nous apprendrons beaucoup sur ce pays.


Quelques bière et Rakija plus tard nous reussissons à nous arracher de nos hôtes, non sans peine, avec chacun une bouteille de vin fait maison dans nos sacoches.


Vu l'état des troupes, nous décidons plus sage de s'arrêter au premier camping, 1km plus loin. L'objectif de Mostar est donc raté... ho non !